Témoignage de mon burn-out
“Le burn-out est une protestation qui n'a pas trouvé le chemin de la parole.” Thomas Périlleux
À la lueur du crépuscule, la lumière au bout du tunnel.


En mars 2022, j’avais l’impression d’avoir enfin trouvé ma place professionnelle avec des missions idéales au sein d'une belle association. Je vivais un rêve. Ce poste répondait à tout ce que j’aimais : la diversité dans les missions, les échanges humains riches, et la responsabilité qui me poussait à me dépasser. J’avais l’autonomie dont j’avais toujours rêvé et des collègues joyeux qui rendaient mes journées légères, une belle ambiance.
Un an s’écoule et les premières failles apparaissent. Je prends conscience que mon travail repose sur un manque cruel de structuration. L’urgence devient mon quotidien, et avec elle, la frustration de ne jamais pouvoir concrétiser pleinement mes projets. Mon perfectionnisme et mon empathie me poussent à trouver des solutions pour que mes collègues puissent travailler dans de meilleures conditions. Mais à force de porter ce fardeau, je m’épuise. Mes appels à l’aide tombaient dans le vide, coincés dans un contexte de changement de direction. L'activité reposait sur une organisation où chaque membre, en tant que bénévole, devait jongler entre son travail, sa vie personnelle et son engagement dans la cause que nous défendions. Si l'implication de chacun était précieuse, cette réalité apportait aussi des difficultés pour ceux d'entre nous qui étions salariés, avec des attentes parfois difficiles à concilier. Et puis un jour, tout bascule : je ressens un épuisement physique et mental.
D’abord, il y a le déni. Pendant cette première phase, je pense être simplement déprimée, sans faire le lien avec mon travail. Je me renferme, je cesse de sortir, j'ai des soucis de sommeil, des insomnies et ma relation avec mon compagnon se tend. Nous décidons de voyager en dehors de l'Europe, une première pour moi, pour respirer un peu. Ce voyage me fait un bien fou : je ris, je dors mieux, je retrouve l’énergie de vivre. Mais ce répit est de courte durée.
Vient la deuxième phase où je comprends que ma dépression est directement liée à mon travail à mon retour de vacances. Chaque jour devient un combat. Mes poignets commencent à me faire souffrir à tel point qu’on évoque la fibromyalgie. Mais au fond de moi, je sais que cette douleur est le reflet de mon épuisement psychologique. Mon médecin insiste pour que je me mette en arrêt. Je cède, parce que je n’en peux plus. Pendant cet arrêt, on me diagnostique une perte de vue avec une tension oculaire anormalement haute. Je reprends le travail après un mois et demi avec un peu plus de légèreté dans mes missions, mais 6 mois après à la rentrée, tout recommence. Mon psychologue du travail m’aide à comprendre que je ne suis pas responsable de cet engrenage. Cela me soulage, mais les problématiques internes de l’association restent irrésolues.
La troisième phase est celle de la résilience. Je me choisis enfin. Mon corps, après m’avoir envoyé tant de signaux ignorés, me bloque complètement : douleurs aux nerfs radiaux, kyste au poignet. En octobre, je suis mise en arrêt longue durée. Ce temps de pause devient une opportunité. Je décide de prendre soin de moi : je découvre la sophrologie, je poursuis avec une formation en art-thérapie, je reprends des pratiques douces comme le yin-yoga & sons et les activités créatives.
Peu à peu, je me sens mieux, plus apaisée. Je profite de ce temps pour soigner ce qui a besoin de l’être, redonner des couleurs à mes journées, me reconnecter à mon corps, ses sensations, mes émotions, à mon histoire, à mes racines. Je lâche prise et, petit à petit, je trouve des réponses à la question que je me posais il y a plusieurs mois : Pourquoi moi ?
Début février 2024, ma rupture conventionnelle est acceptée. Je tourne la page avec la conviction profonde d’être enfin sur la bonne voie. Cette étape marque un tournant : je prends conscience de mon envie d’accompagner à mon tour celles et ceux qui traversent ce que j’ai vécu. Animée par cette nouvelle mission, je me plonge dans la lecture, la documentation, et je me forme pour perfectionner mes compétences. Mon objectif : aider chacun à mieux vivre avec son stress, son anxiété, et à prévenir ou surmonter le burn-out grâce à des outils créatifs, introspectifs et profondément humains.
Je souhaite avant tout offrir des outils concrets qui permettent à chacun de retrouver les clés de sa sérénité. Ces clés sont en nous, et c'est à travers l'autonomie et la responsabilité que nous pouvons reprendre le contrôle de notre chemin de vie. Mon objectif est d'accompagner chaque personne sur cette voie intérieure, en lui donnant les moyens d'ouvrir les portes du bien-être, cultiver son jardin zen et d'avancer sereinement à son propre rythme.
Aujourd’hui, ce parcours, bien que douloureux, me donne la force et la conviction nécessaires pour écouter, accompagner et transmettre. Les passages moins heureux de ma vie font ma force, remplissent ma part d’humanité et font de moi une professionnelle bienveillante et compréhensive. Je sais aujourd’hui que j’ai envie d’accompagner les personnes qui traversent ce que j’ai vécu, que ce soit pour prévenir un burn-out ou être un soutien parallèle à un suivi psychologique. La sophrologie, l’art-thérapie ou encore la sonothérapie ne se substituent pas à une aide médicale, mais elles apportent un vrai soutien pour retrouver un équilibre et une sérénité durable.
Fais-moi confiance pour t’accompagner sur ce chemin.


Anne Rosier
Accompagnante mieux-être & santé mentale
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Sophrologue caycédienne®
Art thérapeute
Sonothérapeute
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